Libre comme un taxi !

Dans le conflit qui l’oppose au reste du monde, l’Occident abat sans cesse, ad nauseam, son joker : la LI-BER-TE . Mais qu’en est-il au juste de cette liberté des modernes, outre qu’elle est sans cesse restreinte, tant par le socialement correct (n’offenser personne) que par le sauvetage de la planète (« écologie punitive ») ? Des Modernes, Rémi Brague nous dit justement qu’ils sont libres « comme un taxi » : libre, il est vide, il ne va nulle part, et il peut accueillir n’importe qui pour se laisser mener n’importe où . Ajoutons que l’Occident a également inventé la servitude… volontaire, et même la servitude désirée, dont l’instrument implacable, appelé smartphone, ne nous quitte pas d’un pouce. Au fond, la différence entre la « démocratie occidentale » et les dictatures qui la combattent est peut-être celle qui distingue un bracelet électronique détesté d’un smartphone chéri : la différence entre une servitude subie (et peut-être combattue) et une servitude volontaire ; mieux : désirée.